La fibre optique offre un accès à Internet qui fait passer l'ADSL pour la tortue des connexions Web. Toutefois, rien ne sert de courir et dans certains cas, mieux vaut se contenter de l'ADSL. Le point sur toutes les infos à connaître pour faire le bon choix !
Accès Internet par ADSL : satisfaisant
Un accès à Internet par l'ADSL peut être très performant, à condition de ne pas être loin d'un répartiteur téléphonique. Dans le cas contraire, le réseau est affaibli.
Rassurez-vous, si votre accès ADSL est suffisant, vous pourrez constater que :
- les pages Internet se chargent rapidement ;
- les vidéos que vous regardez sont fluides ;
- vous pouvez utiliser plusieurs applications simultanément sans ralentissement ;
- votre vitesse de téléchargement est acceptable.
Si vous ne faites pas un usage immodéré du Web, il n'est donc pas forcément nécessaire de passer à la fibre.
Fibre optique : pas accessible à tous
Pour le moment, la fibre optique n'est arrivée que dans certains quartiers des grandes villes :
- En effet, le raccordement nécessite un câblage habitation par habitation, contrairement à l'ADSL qui couvre toutes les zones couvertes par le réseau des lignes de téléphone.
- De plus, au vu du coût très élevé de son déploiement, son installation n'est rentable que dans les zones à forte densité de population.
- Enfin, quand un immeuble est câblé par un opérateur :
- vous n'avez pas d'autre choix que de prendre un abonnement chez lui pour bénéficier de la fibre immédiatement ;
- si vous voulez avoir un abonnement fibre chez un autre opérateur, vous devrez attendre que celui-ci se relie à la fibre de votre immeuble, ce qui prendre de longs mois.
Ainsi, même si vous souhaitez passer à la fibre optique, vous ne le pouvez peut-être pas encore.
Le Gouvernement s'est fixé comme objectifs le « bon débit » (8 Mb/s) pour tous les Français d'ici la fin 2020, et le très haut débit (30 Mb/s) d'ici à 2022.
Bon à savoir : dans le cadre du dispositif « Cohésion numérique des territoires » lancé en 2019, les foyers non couverts par les réseaux filaires permettant d’accéder à un bon haut débit (au minimum 8 Mbits/seconde) peuvent bénéficier d'une aide de 300 € voire 600 € sous condition de ressources. Cette aide vise à financer une partie du coût d’équipement, d’installation ou de mise en service d'une solution sans fil proposée par un opérateur proposant une offre labellisée « Cohésion numérique des territoires ».
La loi Macron du 6 août 2015 a étendu l'obligation de fibrage (articles L. 113-10 et R. 113-4 (issu du décret n° 2021-872 du 30 juin 2021) du Code de la construction et de l'habitation). Elle concerne les immeubles professionnels et les habitations collectives (pour chaque logement), mais aussi les maisons individuelles et les bâtiments qui ne possèdent qu'un seul local à usage professionnel, ayant fait l'objet d'une demande de permis de construire à compter du 1er octobre 2016 (décret n° 2016-1182 du 30 août 2016). Le décret n° 2017-832 du 5 mai 2017 précise toutefois que cette obligation ne s'applique pas lorsque le coût d'installation de la fibre dépasse 5 % de celui des travaux.
Par ailleurs, dans le cadre d'une copropriété, la loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016 pour une République numérique a précisé à l'article 24-2 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 relative à la copropriété que le syndicat des copropriétaires ne pouvait s'opposer sans motif sérieux à une demande de raccordement et à l'installation de la fibre optique dans les parties communes de l'immeuble, de manière à permettre la desserte de chacun des logements (sous réserve que l'immeuble dispose des infrastructures d'accueil adaptées).
La loi Élan n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 a mis en place plusieurs mesures afin d'accélérer le déploiement du très haut débit en France :
- concernant le mobile, le délai entre le dépôt du dossier d'information auprès du maire et la demande d'autorisation d'urbanisme pour construire une installation radioéléctrique a été divisé par deux, basculant à 12 mois ;
- concernant le fixe, la loi impose désormais aux copropriété de choisir, dans un délai de 12 mois après réception d'une offre de raccordement, un opérateur pour fibrer leur immeuble (article 24-2 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965) ;
- en cas d'engagements non tenus, une sanction pécuniaire dont le montant est proportionné à la gravité du manquement apprécié pourra être exigée par l'ARCEP (article L. 36-11 du Code des postes et des communications électroniques).
À noter : les performances de la fibre optique sont cela dit sans aucune commune mesure avec celles de l'ADSL. Un exemple frappant sur le partage de fichiers multimédia : la fibre peut aller jusqu'à 100 fois plus vite que l'ADSL.
Comparatif des offres d'abonnement
Un abonnement à Internet :
- par ADSL : coûte entre 20 et 35 € par mois (pour une offre triple play : Internet, TV et téléphone) ;
- avec une offre fibre optique : revient entre 30 et 38 €.
Si vous ne faites qu'un usage occasionnel d'Internet, cette dépense supplémentaire n'est pas forcément la bienvenue.
De plus, tous les fournisseurs d'accès ne proposent pas encore la fibre optique :
- Vous devrez donc peut-être changer de prestataire pour y accéder, avec tous les incertitudes que cela comporte.
- Il faut, entre autres, vous assurer que le futur fournisseur proposera une qualité de service satisfaisante.
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